jeudi, 08 novembre 2018
Erosion de la biodiversité (08 11 2018)
Erosion de la biodiversité : l’artificialisation des sols fait disparaître l’équivalent d’un département tous les 8 ans
Dans une étude publiée en octobre 2018, consacrée à l’artificialisation des sols en France, le Commissariat général au développement durable (CGDD) identifie les types de communes les plus affectées et propose des pistes pour réduire le phénomène. Selon l’organisme de statistiques européen Eurostat, les sols artificialisés recouvrent les sols bâtis et les sols revêtus et stabilisés (routes, voies ferrées, parkings, chemins...). Le ministère de l’Agriculture y inclut les chantiers, les terrains vagues et les espaces verts artificiels.
L’artificialisation des sols : un phénomène en progression
Selon le CGDD “les surfaces bâties et revêtues ont crû trois fois plus vite que la population (1,5% par an entre 1981 et 2012 contre 0,5%)”. A ce rythme, la part de ces surfaces artificialisées pourrait passer de 6 à 8% du territoire métropolitain en 2030.
Le plan Biodiversité estime, pour sa part, à plus de 65 000 hectares chaque année les surfaces qui sont artificialisées, soit près d’un département tous les 8 ans.
Les sols artificialisés sur la période 2006-2014 servent à 46% aux logements individuels (dont plus de la moitié pour les pelouses et jardins), contre 3% pour les logements collectifs.
L’imperméabilisation des sols est une des conséquences de l’artificialisation. Parmi les zones les plus touchées, le CGDD distingue :
- les communes à fort taux d’artificialisation sans forte demande de logement, soit 73% des espaces consommés situés dans des communes en zones non tendues ;
- les communes où la vacance de logements augmente de plus de 50% entre 2006 et 2015 et où se situent 37% des nouvelles surfaces artificialisées ;
- les communes où la population décroît et qui concentrent 21% des nouvelles surfaces artificialisées.
L’objectif du plan Biodiversité de “zéro artificialisation nette”
Pour atteindre l’objectif de “zéro artificialisation nette” (artificialisation d’un espace donné en échange du retour à la nature d’une surface équivalente) fixé par le plan Biodiversité du 4 juillet 2018, le CGDD distingue deux types de gisements d’économie possibles.
Le premier réside dans la stabilisation du nombre de logements vacants et l’arrêt de la consommation d’espaces dans les communes à population décroissante, indépendamment de la forme de la ville.
Le deuxième passe par le recyclage des friches urbaines, la valorisation des “dents creuses” urbaines et une densification du bâti existant, en agissant sur la forme et le découpage parcellaire de la ville.
Sur la toile publique
- Objectif « zéro artificialisation nette » : éléments de diagnostic, Commissariat général au développement durable (CGDD), octobre 2018 (751,78 Ko)
- Plan Biodiversité , Ministère de la Transition écologique et solidaire, Comité interministériel biodiversité, 4 juillet 2018 (642,44 Ko)
- Artificialisation des sols, Gouvernement.fr
- Sols artificialisés et processus d’artificialisation des sols, Institut national de la recherche agronomique (INRA), septembre 2018
- La nature en ville : comment accélérer la dynamique ?, Rapports publics - La Documentation française, juillet 2018
- Rapport sur la mise en application de la loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, Rapports publics - La Documentation française, juin 2018
00:20 Publié dans société, cadre de vie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : planète, écologie, évolution, risques
mercredi, 17 octobre 2018
Bouteilles vides : recyclage, consignes (17 10 2018)
http://www.senat.fr/questions/base/2017/qSEQ170901184.html
Question écrite n° 01184 de M. Jean-François Longeot (sénateur du Doubs)
Jean-François Longeot attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur le recyclage des bouteilles vides. Alors que le système des consignes a été abandonné dans les années 1970 en France, l'Allemagne depuis plus de onze années consigne ses bouteilles.
Il s'agit de faire payer les boissons légèrement plus cher mais de rendre un acompte si le contenant est ramené en magasin. À hauteur de 8 centimes pour une canette de bière vide, 15 pour une bouteille en plastique recyclable et 25 pour les contenants non recyclables, les consommateurs allemands peuvent récupérer des bons d'achat ou des espèces lorsqu'ils retournent leurs bouteilles vides plutôt que de les jeter. Des automates sont mis en place pour scanner les récipients et rémunérer les collecteurs. Cette mesure a le grand avantage d'inciter les Allemands à prendre part au recyclage des déchets. Effectivement des collecteurs de consignes se déplacent dans les espaces publics pour ramasser bouteilles et canettes vides laissées à l'abandon.
Cette démarche écologique a donc un intérêt social. Aussi, il lui demande s'il est dans les intentions du Gouvernement de réintroduire le système de consigne en France.
Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 11/10/2018 p. 5197
02:28 Publié dans société, cadre de vie, vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : verre, recyclage, écologie
mercredi, 05 septembre 2018
Ampoules halogènes : fin (05 09 2018)
https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A12860?xtor=EPR-100.html
Ampoules halogènes : c'est fini !
Publié le 30 août 2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Trop gourmandes en énergie, les ampoules halogènes ne seront plus vendues à compter du 1er septembre 2018. Les stocks restant en magasin pourront néanmoins être écoulés.
Six ans après la fin des ampoules à incandescence, les ampoules halogènes seront interdites à la vente à partir du 1er septembre 2018 en France et dans toute l'Europe, en raison de leur trop grande consommation en électricité et de leur durée de vie inférieure aux produits concurrents. Les distributeurs pourront néanmoins écouler leurs stocks. 2 modèles ne sont pas concernés : R7s et G9.
Les consommateurs sont invités à s'orienter vers les ampoules LED (« light-emitting diode » signifiant ″diodes électroluminescentes″) et les ampoules fluocompactes (ou basse consommation).
La durée des ampoules LED est communément estimée à 15 000 heures, mais elle peut aller jusqu'à 40 000 heures selon l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), contre 2 000 heures pour les halogènes et 8 000 heures pour les fluocompactes. L'Ademe précise que ces ampoules sont rentabilisées en moins d'un an, avec une efficacité énergétique supérieure d'un tiers à celle des fluocompactes.
L'éclairage LED a toutefois suscité des mises en garde. Ainsi, en janvier 2017, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) alertait dans une étude sur les dangers de la lumière bleue sur la rétine . Le comité scientifique de la Commission européenne pour la santé a quant à lui appelé, en juin 2018, à « suivre attentivement » les effets à long terme de l'utilisation des ampoules LED dans la population, tout en indiquant qu'il n'y avait « pas d'évidence » d'effet néfaste direct des ampoules LED en utilisation normale.
Et aussi
Pour en savoir plus
Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)
00:20 Publié dans vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : électricité, énergie, écologie, économies
lundi, 25 juin 2018
Environnement : chiffres 2016 et 2017 (25 06 2018)
Les éco-activités et l’emploi environnemental en 2016 : premiers résultats
Datalab essentiel n° 144 - Mai 2018
En 2016, les éco-activités mobilisent 456 050 emplois en équivalent temps plein (ETP), soit 1,8 % de l’emploi intérieur total français. Après une phase de hausse jusqu’en 2011, l’emploi se stabilise.
Entre 2015 et 2016, les effectifs augmentent légèrement (+ 0,5 %), principalement en lien avec les conversions des exploitations françaises à l’agriculture biologique.
Le montant de la valeur ajoutée dans les éco-activités atteint 31,6 milliards d’euros, en hausse de 1,9 %. La valeur ajoutée dans les énergies renouvelables progresse davantage, notamment dans l’hydraulique suite aux fortes précipitations printanières.
La balance commerciale est excédentaire de l’ordre de 1,6 milliard d’euros en légère baisse par rapport à 2015, due à un recul des exportations dans les domaines de la récupération et des eaux usées.
Bilan énergétique de la France métropolitaine en 2017 - Données provisoires
Datalab essentiel n° 143 - Avril 2018
À climat constant, la consommation finale énergétique de la France métropolitaine progresse de 0,9 % en 2017, dans un contexte de croissance économique soutenue. Cette hausse de la demande, combinée à un recours accru aux énergies fossiles pour la production d’électricité, se traduit par un rebond, à climat constant, de 4 % des émissions de CO2 liées à l’énergie, ce qui rompt avec la baisse observée depuis le milieu des années 2000. Le taux d’indépendance énergétique recule d’un point en 2017, à 53 %.
Avec le repli du nucléaire et de l’hydraulique, la production primaire baisse en effet pour la seconde année consécutive, de 1,3 %, tandis que la consommation d’énergie primaire augmente de 0,7 %. Le déficit des échanges physiques d’énergie augmente de 4,7 %, contribuant, avec la hausse des cours internationaux, au rebond de 23 % de la facture énergétique de la France, à 38,6 milliards d’euros.
00:20 Publié dans société, cadre de vie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, environnement, statistiques
mardi, 24 avril 2018
Appareils de chauffage au bois : réglementation (24 04 2018)
http://www.senat.fr/questions/base/2017/qSEQ170700565.html
Question écrite n° 00565 de M. Loïc Hervé (sénateur de Haute-Savoie)
Loïc Hervé attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur la réglementation des appareils de chauffage au bois.
Plusieurs études menées sur la qualité de l'air ont désigné le chauffage au bois comme l'un des principaux responsables des émissions de particules fines. En vallée de l'Arve, il est la cause de 57 % des émissions de particules PM10, qui pourtant aggravent les maladies cardiorespiratoires, irritent les voies pulmonaires et augmentent le taux de mortalité.
Certes, pour aider leurs concitoyens à moderniser leur équipement individuel de chauffage, les collectivités territoriales ont mis en place un Fonds Air Bois et font preuve de pédagogie sur les bonnes pratiques d'utilisation et de choix des appareils de chauffage. Néanmoins, le chauffage au bois confère la conviction d'effectuer un choix écologique, quel que soit le type de matériel proposé.
C'est pourquoi, il lui demande s'il envisage d'interdire à la vente les systèmes de chauffage les plus polluants, ce qui permettrait d'améliorer l'impact environnemental de ce mode de chauffage.
Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée dans le JO Sénat du 05/04/2018 p. 1642
00:20 Publié dans vie pratique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chauffage, pollution, aides, particules fines, écologie
lundi, 26 mars 2018
Nature : espèces menacées (26 03 2018)
Nature : augmentation des espèces de mammifères menacées
Près d’un tiers des mammifères présents en France sont menacés ou quasi menacés d’extinction, soit 41 des 125 espèces étudiées (sur 156 recensées en métropole). Tel est le constat établi par le Comité français de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN) publié dans la liste rouge nationale des espèces menacées.
Augmentation du nombre d’espèces menacées
Parmi les mammifères terrestres les plus menacées, on trouve le vison, l’ours brun et une chauve-souris (le rhinolophe de Méhély). Suivent le lynx boréal, le bouquetin ibérique, le grand hamster, le loup gris ou certaines espèces de campagnols. Parmi les mammifères marins, le cachalot ou le dauphin de Risso se trouvent en situation de vulnérabilité.
A l’inverse, la loutre d’Europe et le bouquetin des Alpes colonisent de nouveau leur habitat, sous l’effet, notamment, de plans d’actions nationaux.
Le degré de menace a augmenté pour huit espèces et a diminué pour trois. De nombreuses espèces encore relativement répandues présentent cependant un déclin marqué de leurs populations et se trouvent classées “quasi menacées”.
Le premier état des lieux réalisé par l’UICN, en 2009, jugeait préoccupante la situation de 23% des mammifères terrestres et de 25% des mammifères marins. Huit ans plus tard, les chiffres sont respectivement de 33% et de 32%.
L’ampleur du phénomène pourrait même être plus importante car près de 36% des mammifères marins échappent à la vigilance de l’UICN.
Les préconisations
La situation préoccupante de certaines espèces est principalement causée par l’urbanisation croissante, le développement d’infrastructures routières, l’utilisation de pesticides et de raticides ainsi que le braconnage.
Les experts de l’UICN préconisent d’enrayer la dégradation des milieux naturels, de plus en plus pollués, de restaurer les zones humides et les bocages, et d’agir pour le maintien de zones d’agriculture extensive. Ils recommandent la mise en place de nouveaux plans d’action nationaux et le renforcement des plans existants.
Sur la toile publique
- Liste rouge des espèces menacées en France - Mammifères de France métropolitaine - Synthèse des changements de catégories entre 2009 et 2017- Site de l’UICN
- Liste rouge nationale : 33 % des espèces de mammifères menacées ou quasi menacées dans l’Hexagone - Ministère de la transition écologique et solidaire - 24 novembre 2017
00:05 Publié dans société, cadre de vie, vie pratique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, écologie, avenir, protec